Junain (auteur)

  • Bio /
  • Livres /
  • Extraits /
  • Articles /
  • Contact
  • Bio
    Né en 1987, Junain écrit depuis l’adolescence. Dans ses livres, il est question d’une identité à définir et d’un sens de l’existence à trouver. Il se décrit comme un infatigable décortiqueur de l’âme humaine. Pour lui, qui exerce la psychanalyse, il n’y a ni blanc, ni noir : tout est affaire de nuances.

    Après une sélection au prix Concours organisé par la plateforme MonBestSeller, il accède à sa première publication en 2023. C'est un déclic, qui lui donnera la motivation pour écrire davantage et oser la vie d'écrivain.
    me

    Livres
    L’écrivain Col Ravieri a disparu et sa compagne est entendue par la police. Et si c’était l’occasion pour elle de raconter enfin l’histoire du faiseur d’histoires Col Ravieri alias Loïc Ravier, personnage désabusé et idéaliste ? Sa femme passe à la narration et raconte par la même sa propre vie, elle qui n’a toujours été après tout qu’en dehors des histoires de Loïc… Et si elle détenait les clés de sa disparition ?me

    ExtraitsMonter à la capitale: capitales d'imprimerie, écriture capitale, envie de grosses lettres et croire que cela ne tenait qu'à moi d'imprimer quelque chose. J'étais ce verbe au commencement qu'avait plus qu'à trouver des pages blanches pour s'y loger. Aujourd’hui, le problème c’est que toute surface plane finit par se confondre avec celle d'un billet de banque. Toute la littérature moderne tient dessus ; je ne sais pas me vendre, je rechigne à devenir le produit de mon œuvre. Les interviews, les séances photos m'ont donné des maux de tête, un avant-gout du malaise à venir, de cette grande supercherie en forme d’aliénation : vendre ce qui ne peut pas l’être ; je suis autant vide que mes œuvres sont pleines. Je cède mes textes et je me sens dépossédé, mis au jour dans mon imposture qui me suit partout. Il y a que des gens pleins et moi qui les rencontre par hasard. Je me sentais comme un moustique arrivé sur un pare-brise, chaque coup d'essuie-glace du monde littéraire me chasse, me vide et me répand, mais je reste accroché à mes tripes bien trop content de juter.Un lieu d'où écrire / roman / à paraitre J'ai rendu mon dernier livre Je vais ajourner la fête Publier, c'est vomir Et j'ai mal à la tête Ma prose est lépreuse : Les mots tombent Littérature foreuse Qui m'évite la tombe J'ai des vers dans la tête C'est ici que ça grouille Le perroquet caquette Mais tous ses oeufs me brouillent Je vise une dernière parole Fantasme du tout dire Je quitte la farandole Plus qu'un texte, et mourir Un livre se fait sentir Le monde en est rempli Pourquoi encore écrire Si le don est subi ? Un dernier pour la route ? Alors pour attester: Il y a du vide dans la soute Qu'il faut toujours gratter. Souiller des pages blanches Déflorer le papier Une vie de pénitence Ecrire, c'est crier. Le poète sue son sang Y modèle des trophées. Il donne sa chair aux vents Son nom éparpillé..."J'ai rendu mon dernier livre" / poésieOn écrit, la plupart du temps, on ne sait pas ce qu'on écrit. On part avec une idée en tête, on aboutit à une autre, c'est magique. La seule chose que je sais de ce qu'on écrit, c'est que ça rend ébahi, contemplatif, tout comme l'amour. On veut parler de son rapport à ses écrits comme de son rapport à l'amour, le valider. Il y a une dimension meta, on aime se regarder écrire, comme on aime se voir amoureux. Ce qui explique l'immense trique des auteurs à faire de leurs personnages des écrivains. Et si l'écrivain est amoureux, c'est le jackpot…Ma femme qui lisait des polars / roman / disponible en ligne